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A Chepén au Pérou, un petit hélicoptère radiocommandé survol d’anciennes ruines capturant au passage plusieurs centaines de clichés. Au sol des murs en pierre âgés de plus de mille ans font place  à de nouveaux murs, en brique cette fois, construit par les spéculateurs immobiliers. “Le site est menacé de toutes parts” explique Luis Jaime Castillo Butters, vice-président délégué au patrimoine culturel du Pérou tout en pilotant l’aéronef. Les archéologues du monde entier, qui utilisent depuis longtemps les outils classiques de leurs profession comme le fil à plomb et la truelle, se tournent désormais vers les nouvelles technologies pour préserver les sites menacés. Et c’est probablement au Pérou que la révolution est la plus notable. Il y’aura un avant, et un après le drone, raconte le Dr. Castillo qui à crée une véritable flotte d’hélicoptères radiocmmandési au Pérou. Les drones sont déjà utilisés dans l’archéologie par exemple au nord ouest du Nouveau-Mexique où l’utilisation de caméras thermiques aéroportées permet de retrouver le cheminement  de murs millénaires aujourd’hui enfouis sous la terre. Au moyen orient ils sont utilisés pour la surveillance des fouilles archéologiques afin d’éviter le pillage. Au Pérou, le danger c’est les spéculateurs immobiliers qui au travers de connections politiques et de transactions douteuses profitent de la monté des prix des terrains. Les drones permettent d’adresser le problème en prenant des photos qui sont ensuite converties en ortophotos, en carte détaillés et en modèles 3D grâce à la photogrammétrie. Les limites des terrains peuvent ensuite être déterminées précisément et les images produites par les drones utilisé lors d’action en justice pour prévenir l’urbanisation et sanctionner ceux qui ont déjà construit sans autorisation, parfois en dégradant des sites protégés.

Bien que son travail concerne le passé lointain, le Dr. Castillo est fasciné par les gadgets et les nouvelles technologies. C’est en 2012, lors d’une rencontre avec des chercheurs travaillant sur un puissant logiciel de calcul permettant d’extraire des modèles 3D à partir de photographie, que le Dr. Castillo réalise qu’il pourrait utiliser des images capturées à l’aide de drones afin de modéliser en 3D des temples, fortifications ou des lieux funéraires. En montrant une colline voisine, l’archéologue explique que l’année dernière une équipe de géomètres à passés deux mois et coûté plusieurs milliers de dollars pour cartographier la zone. Aujourd’hui la même opération s’effectue en 10 minutes avec le drone, après avoir lancé le traitement par ordinateur, la carte est prête le lendemain. Les drones ont aussi leurs inconvénients, les batteries ne procurent qu’une dizaine de minutes d’autonomie et la poussière sur les sites archéologique peut abîmer l’équipement. Pourtant la flotte du Dr. Castillo est déjà composé de huit drones coûtant chacun entre 1500$ et 15000$ et une vingtaine d’autres appareils devraient bientôt venir la compléter. Il y’a au Pérou environ 100 000 sites d’une grande importance archéologique parmi ceux là, seulement 2500 ont étés cartographié et seulement 200 sont inscrits dans les registres.

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